INAUGURATION VOIE NOUVELLE RUE RENÉE DUBOUX : CHAMBOST-ALLIÈRES LE SAMEDI 18 NOVEMBRE A 11H
L’ORIGINE.
Le besoin et la demande d’une nouvelle voie de sortie du bourg d’Allières datent de l’époque où la rue de l’Industrie a été mise en sens unique. La sortie du bourg se faisait alors par un raidillon à angle droit, judicieusement nommée la Grimpette, et qui demandait un certain doigté. De nombreux habitants de la vallée redoutaient de venir à la salle de spectacles de peur d’affronter cette grimpette. Régulièrement il y avait des petits accrochages sur l’angle du mur ou sur les barrières jusqu’à un léger accident corporel. Une boutade voulait que nous y installions un carrossier à poste fixe.
LES VISIONNAIRES.
Pierre Dubuisson et Denis Longin, en charge de la voirie à la COR, ébauchent une solution de sortie qui semble raisonnable : c‘est celle qui sera finalement retenue. Une pré-étude est engagée avec le Bureau Réalités (Cyril Tuffet) avec 3 solutions : achat maison « Dupouyet », sortie à double sens rue de l’industrie avec feu tricolore, sortie par le Presbytère. C’est cette dernière qui combine le mieux faisabilité technique et économique.
LE FINANCEMENT, « NERF DE LA GERRE».
Les pré-études, la démolition du presbytère ont été financées en partie dans le cadre du contrat pluriannuel signé avec le Département du Rhône. La voie nouvelle, partie voirie intercommunale, est financée pour 150 000 € par notre Communauté d’Agglomération, la COR. Nous sommes conscients de l’effort consenti par la commission voirie présidée par Guy Joyet. Les 50 000 € des parties connexes et certains surcoûts sont pris en charge par la commune. La Région Auvergne-Rhône-Alpes nous accompagne pour l’aménagement et la requalification du bourg d’Allières. Sans ces trois solides partenaires, ce projet serait resté dans les tiroirs.
LE PRESBYTÈRE RATE SON BICENTENAIRE.
Ce bâtiment fut édifié en 1827, deux ans après l’église d’Allières. C’était le lieu de résidence du curé de la paroisse. La jeunesse du village s’y réunissait pour répéter chants et pièces de théâtre. C’était le lieu d’enseignement du catéchisme. Ainsi ce bâtiment a une place dans la mémoire de beaucoup d’habitants du village. Au fil du temps il perdit sa vocation religieuse. L’étage fut réservé à des locataires et le rez-de-chaussée abrita le local du club des anciens. Un projet de musée de l’école n’arriva pas à son terme. Sa situation et sa vétusté ne permettaient plus d’envisager sa réhabilitation, la décision de le démolir tomba. Avant de démolir, il faut d’abord déplacer l’électricité et le câble : les tractations furent parfois rudes pour trouver un accord ! La démolition, assurée par l’entreprise Lardet/Mongoin nouvellement installée sur la commune, confirmera que le bâtiment n’était pas restaurable.
LES TRAVAUX COMMENCENT.
Le maître d’œuvre choisi est le cabinet 3.14 ingénierie (Vincent Dutour). Les études géotechniques se succèdent pour valider les choix techniques. La sortie sur la route départementale est étudiée avec l’équipe du département (Vincent Hoffman et MM. Monier et Vignon). Suite aux appels d’offre, c’est la société Eiffage qui est retenue pour les travaux de voirie (Anthony Verne et Louis Martini). Beaucoup sont surpris qu’au départ il faille tant creuser pour faire une voie montante. Quelques résurgences apparaissent et entraînent des fuites d’eau jusque sous la salle des fêtes.
LE CHOIX DES GABIONS.
Pour le soutènement c’est le choix des gabions qui s’impose. Les gabions sont des cages en treillis métallique remplies de pierre. La pierre utilisée vient de la carrière de Magny dans la vallée du Reins, semblable à celle utilisée dans les murs de l’église voisine. Cette technique présente de multiples avantages : esthétique par les pierres apparentes, drainante, avec une mise en place assez
simple et rapide, à un prix comparable à un soutènement en béton. Les trottoirs sont en béton désactivé. Les murs au-dessus de la voirie ont été repris par l’entreprise Merville. La barrière au-dessus des gabions, en bois traité, a été faite et posée par l’entreprise Kit Forêt. Pour les aménagements paysagers, c’est l’entreprise Dubreuil qui est retenue. Pour les luminaires nous nous nous sommes appuyés sur la compétence du Syder.
LE QUARTIER GÉNÉRAL.
L’ensemble du chantier a été suivi par MM. Longin, Dubuisson et Labrosse de la COR et la commission voirie du Conseil Municipal. La maison Ho était notre lieu de fin de réunion de chantier. Malheureusement, dans la nuit du 6 juillet, le feu a entièrement détruit l’établissement.
A PEINE CONSTRUITE, DÉJÀ INDISPENSABLE.
La voie à peine terminée, les véhicules de pompiers ont pu descendre par une autre issue que la rue de l’industrie « bloquée » par la grande échelle en action. Elle a ainsi permis une intervention efficace des pompiers avec plusieurs véhicules et peut-être éviter un embrasement général.
Ce même été, la SNCF procédait à la rénovation de la voie de chemin de fer de la vallée. Avec des remorques de 13 tonnes chargées de vieux puis de nouveaux ballasts, un ballet continu de tracteurs a emprunté cette voie nouvelle en sécurité.
RUE RENÉE DUBOUX : LES RAISONS.
Propriétaires d‘une maison dans le bourg d’Allières, « la maison verte », sans héritier, Renée et René Duboux ont choisi de léguer leur propriété à la commune. Ce don estimable, reçu en 2008, a permis à la commune d’engager les travaux avec une certaine sérénité. Il a semblé normal au Conseil de leur rendre hommage et de continuer ainsi le nommage des rues.
LE PROJET DE DÉSENCLAVEMENT DU VILLAGE.
Au-delà de la création de cette voie nouvelle, le projet est désormais de poursuivre l’aménagement du centre bourg : la grimpette comme voie piétonne, une placette-aire de jeux à côté de l’église, la rue devant la Mairie en mode doux, une réflexion sur les parkings, l’aménagement des alentours de la salle des fêtes et des bords de l’Azergues. Nous nous appuyons sur les propositions faites par l’architecte Céline Pilon et le paysagiste Franck Violet.
Nos remerciements vont aux financeurs, aux riverains, aux entreprises, au conseil municipal... et à la météo qui fut très favorable pendant le chantier. Le Conseil Municipal : Philippe BONNET, Olivier CHAVANT, Vincent CORGIER, Didier DARTOIS, Nicolas DUBOST, Noémie DUMORD, Annie GOUTARD, Jean-Claude GIROUD, Julie GUÉNARD, Nathalie LEBÈGUE, Christophe LAMBOROT, Chloé LITAUDON, Véronique PERRÉON, Gisèle SIMON, Bernard VERMARE. Document réalisé grâce aux contributions de Christophe Lamborot et Roger Auroux.
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